



Marquer la limite de son territoire
Il est très important pour les fourmis de toutes espèce de protéger leur domaine des intrus. C'est en effet cet espace qui délimite jusqu'à quelle limite elles peuvent chercher de la nourriture. Il est donc délimiter en fonction des colonies avoisinantes. Si un individu ennemi, un mammifère, un insecte ou autre, pénètre dans leur domaine, il sera aussitôt attaqué. Il n'est d’ailleurs pas rare d'assister à des "guerres de fourmis". Ce phénomène fascinant fait d'ailleurs l'objet de beaucoup d'études, mais le comportement des fourmis est un sujet tellement vaste que nous resterons concentré non pas sur ces incroyables batailles, mais sur la manière dont elles marquent la limite de leur territoire.
Comme vous pouvez vous en douter, la méthode la plus courante est l'utilisation de phéromones. Elles se nomment ici les phéromones territoriales. Sécrétée par la glande de Dufour des éclaireuse lorsqu'elles trouvent de la nourriture, elles agissent d'abord comme des phéromones de recrutement. Mais ce recrutement est non spécifique, c'est à dire qu'il agit de la même manière sur toute les espèce. Une fois la nourriture rapportée à la colonie, la piste se fait moins odorante et l'effet sur les fourmis change. Leur rythme ralenti et leur comportement devient explorateur.
Ce changement de comportement s'explique par la composition chimique des phéromones libérées par la glande de Dufour. En effet, elles sont composées d'une part de molécules volatiles à effet de recrutement. Il s’agit d'éthanal, d’éthanol d’acétone et de butanone. Les phéromones de territoire sont également composées de molécules moins volatiles. Celles-ci jouent le rôle de marqueur de territoire spécifique, c'est à dire qu'une seule espèce réagit à ce marquage.
La faculté à libérer ces phéromones territoriales peut s'avérer déterminante sur un champ de bataille. En effet, les fourmis sont plus sûres d'elles, leur rythme est plus rapide, et elles recrutent plus facilement d'autre congénères.
A elles la victoire!
Ensuite pour délimiter leur frontière, certaines espèce ont recours aux odeurs, mais sans utiliser les phéromones. Par exemple les fourmis tisserandes africaines utilisent leurs excréments. Et oui exactement comme les chats, les loups... ! L’odeur est différente pour chaque colonie, ce qui permet au fourmi de savoir lorsqu'elles pénètrent en territoire ennemi. Elles adoptent alors une posture défensive, et recrute un groupe de congénère afin de se préparer à mener une guerre sans merci!